Nouveau blog de naumasq = http://naumasq.canalblog.com/

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Ecriture


Maniaque, maniaque

J’aime trop la propreté. Tellement d’ailleurs que parfois je m’arrête de faire le ménage chez moi. Ça me permet d'apprécier encore plus quand je le fais. Il m’arrive même parfois d’attendre un mois ou plus. Alors là, c’est du pur kif. J’ai littéralement les poils qui se dressent sur mes bras quand je passe l’aspi. De même, j’ai des frissons quand je nettoie les vitres (l’impression de nettoyer mon cerveau). Et alors quand je prends la poussière, je la sniffe tellement c’est de la bonne.

 

Pourtant je n’étais pas comme ça avant. C’était même plutôt l’inverse, le genre d’ado bordélique à faire tout l’inverse que ce que sa mère lui disait :

- Range ta chambre !

Alors là je foutais un bazar pas possible histoire de faire genre je suis free. Or c’était juste reculer pour mieux sauter (traduction : se rebeller pour être encore plus dans la norme). Parce qu’avec le temps on s’aplanit comme la ligne d’horizon. Vu que nos parents sont plus là, on finit par tout faire comme eux, et même encore pire. Ça marche aussi à l’envers, on fait tout l’inverse d’eux comme pour mieux encore faire pareil. 

Du coup, aujourd’hui, à la moindre pellicule qui traîne sur mon crâne je passe l’aspi dans mes cheveux, à la moindre goutte de sueur sous mes aisselles je me nettoie ma peau avec de l’eau de javel et à la moindre trace sur mes dents je me passe la poussière sur les ratiches comme si c’était des meubles Louis XVI. Bref, je ne supporte plus aucune trace de quoique ce soit.

 

Le problème, c’est que c’est pareil dehors. Par exemple, je ne peux plus m’empêcher de nettoyer l’appartement d’amis quand je vais chez eux (d’ailleurs je les soupçonne de m’inviter exprès désormais). Idem au boulot (en pleine réunion je me mets à passer la poussière sur le bureau) et ne parlons pas du métro où je me transforme en véritable monsieur propre (mais avec des cheveux).

 

Mon psychanalyste pense que c’est parce que j’ai une phobie du stade anal. Que je refuse ce côté sale de la vie. Pour compenser, il m’a alors conseillé de me « clochardiser » - je reprends ses propos - un certain temps. C’est comme ça que pendant un mois j’ai arrêté de me laver et que je me suis mis à errer dans la rue (avec les mêmes vêtements sur le dos). Ça m’a aidé c’est vrai, mais dans le même temps ça a inversé le problème. Car désormais je n’aime plus que ce qui est sale. Quand je bouffe un sandwich, par exemple, je ne peux plus m’empêcher de le tremper d’abord dans le caniveau. Idem quand je me brosse les dents, je remplace systématiquement le dentifrice par du cirage pour chaussures. Et quand je me lave les cheveux, c’est plutôt avec de l’huile qu’avec du shampoing.

 

En fait, mon problème, ce n’est pas la propreté. Ni la saleté du reste. C’est le fait d’être maniaque. D’être soit Yin, soit Yang et jamais les deux à la fois. Un problème de répartition alors, et de règles aussi. Car apparemment j’en mets dans tout ce que je fais. Du coup mon psychanalyste – toujours le même – m’a conseillé d’alterner de manière aléatoire mes phases de propreté et de saleté. Soit, mais comment je fais, moi, quand il y a un jour férié ?


21/09/2011
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S’alourdir, c’est s’alléger

          Je grimpais l’Aconcagua - un 7000 mètres sur la cordillère des Andes côté argentin - quand au troisième camp de base, au cours d’une pause, je sortis deux bouquins de Paul-loup Sulitzer de mon sac. Aussitôt mon partenaire de cordée s’exclama :

          - Mais pourquoi t’as pris ça dans ton sac ? T’es fou, ça t’alourdit inutilement !

          Ça sonnait un peu comme un reproche, genre un lion en Afrique pendant la période de sécheresse qui dirait à un poisson que c’est débile de se baigner dans l’eau alors qu’il n’y pas pratiquement plus rien à boire. Je lui répondis l’air détaché (mais néanmoins concentré) :

          - Peut-être, mais je ne peux pas vivre sans Paul-loup Sulitzer. C’est un peu comme si tu demandais à un Egyptien de ne plus écouter du Dalida !

 

          Deux ans plus tard, je retrouve mon partenaire de cordée pour l’ascension cette fois-ci de l’Annapurna (nous ne nous sommes pas revus depuis celle de l’Aconcagua). Au premier camp de base, je le vois sortir une biographie en deux volumes de Dalida. Tout de suite je lui demande :

           - Ça y est, tu t’es mis à la lecture ?

           Là, il me répond :

          - J’ai compris trois choses  dans ce que tu m’as dit à propos de Paul-Loup Sulitzer… La première c’est qu’emporter avec soi un livre de quelqu’un, c’est un peu comme s’accompagner de son âme. La seconde, c’est que Dalida est une merveilleuse chanteuse et qu’elle est devenue ma quatrième star préférée après Annie Cordy, Zinedine Zidane et Jenifer. Enfin la troisième, et peut-être la plus importante chose que j’ai pu comprendre, c’est que s’alourdir, c’est s’alléger, parce que plus c’est difficile plus ça devient facile…

 

          Je le regarde alors dans les yeux, avant de sortir de mon sac le livre d’or des exploits de l’équipe de foot de l’AJ Auxerre en coupe de France (en 4 volumes). Mon partenaire de cordée, ébahi, fait aussitôt fait tomber sa biographie de Dalida par terre et se met à redescendre l’Annapurna en courant. C’est la dernière fois que l’ai vu. Du moins de mon vivant, car je l’ai de nouveau aperçu un jour à la télé dans une émission sur les métiers les plus insolites.

          Il était devenu porteur d’enclumes…


07/09/2011
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2011 : La Star Actu (ou l’année des vagues médiatiques)

Fin 2010–début 2011, des manifestations éclatent en Tunisie et Ben Ali finit par chuter (ou plutôt migrer, vers l’Arabie Saoudite). J’ai à peine le temps de comprendre ce qui se passe que pouf c’est éclipsé par l’Egypte et la chute de Moubarak (là, il lui aura fallu un peu plus de temps). Aussi après avoir jeté « La Tunisie pour les nuls », je m’attèle à lire de fond en comble « L’Egype pour les nuls » (car j’essaye de comprendre ce qui se passe dans le monde, mon écran de télévision faisant figure de véritable boîte noire pour mes méninges).

J’ai toutefois à peine commencé le prologue de « L’Egype pour les nuls » que je dois déjà le jeter pour m’acheter « La Côte d’Ivoire pour les nuls ». Car entre-temps une guerre civile a éclaté entre pro-Gbagbo et pro-Ouattara, les troupes de ce dernier étant aux portes d’Abidjan. Autant dire que Ben Ali et Moubarak sont déjà éclipsés des unes des journaux et des JT. Je change donc de livre (mais pas de continent) et me mets à lire « La Côte d’Ivoire pour les nuls » (au moment même où Gbagbo est arrêté, soit juste avant que Ouattara soit nommé président).

 

Bien sûr, ça ne dure pas. Car pouf une guerre civile éclate en Lybie. De nouveau, je dois changer de livre (exit donc « La Côte d’Ivoire pour les nuls », remplacé instantanément par « La Lybie pour les nuls »). Je n’ai cette fois-ci cependant pas le temps de commencer à lire le prologue qu’un tsunami ravage le Japon et qu’un risque d’explosion d’une centrale nucléaire surgit. Pas le choix, je dois encore une fois changer mon fusil d’épaule (ou plutôt mon livre de main) et me mettre au diapason avec les unes des journaux et les JT.

Car mine de rien y savent y faire pour nous tenir en haleine et nous donner l’impression qu’on vit un truc de dingue en direct (du coup mon ragout aux lentilles est raté, j’ai tout laissé sur le feu au cas où il aurait fallu que je me réfugie illico presto dans un abri antiatomique, parce qu’ils en ont bien prévu un qui recueillerait tout le monde, rassurez-moi…). Bon bref, mon ragout aux lentilles est raté. Mais pas autant que les tentatives pour refroidir le réacteur de la centrale de Fukushima. Et dire qu’il y en a qui regardent Plus belle la vie pour être tenus en haleine…

 

« Le Japon pour les nuls » dans ma main gauche et « Le nucléaire pour les nuls » dans ma main droite, je suis fermement résolu à tenter de percer les mystères de ce qui se passe à l’écran quand une nouvelle fois je dois me résigner à changer de livre. Car maintenant c’est Ben laden qu’ils ont eu (en version originale : « We’ve got him »). Je crois que je vais finir par avoir une crampe aux mains à force de changer sans cesse de manuel (mais au moins je ne risque par un claquage oculaire, n’ayant à chaque fois que le temps de lire le titre de l’ouvrage). Je jette donc « Le Japon pour les nuls » et « Le nucléaire pour les nuls » pour les remplacer par « Le Pakistan pour les nuls » et « Ben laden pour les nuls ». Bien entendu, ça ne dure pas. Pas à cause des morts de soldats en Afghanistan ni des licenciements économiques (ça dure à peine deux trois jours dans les unes, tout comme un film reste désormais à peine deux trois semaines à l’affiche), mais tout simplement parce que DSK vient d’être arrêté pour tentative de viol. Là, c’est un véritable climax médiatique, une espèce d’orgasme cathodique planétaire. Même à Ouambagoudougou, le seul village africain où la télé n’existait pas, ils viennent de se cotiser pour en acheter une (rien que pour suivre les pérégrinations du directeur du FMI et de la femme de ménage du Sofitel de New York). Là, c’est du bon, encore mieux que le pot belge, un véritable shoot d’audimat. C’est glauque, c’est haut placé, c’est bizarre et des gens passent (oui, parce qu’il y en a des gens qui passent devant le tribunal où aura lieu le procès : journalistes, anonymes, ligue des droits de la femme, politiques...). Cette fois-ci c’est bon, j’ai le temps de lire le prologue du manuel « Le sexe et la politique pour les nuls ». J’ai même le temps de lire le premier chapitre, parce que le procès DSK c’est du même acabit que la mort de Mikael Jackson deux ans auparavant, de l’info XXXXL qui prend toute la place de l’écran et même des discussions.

 

Bien lové dans mon rocking-chair prêt à comprendre tous les soubresauts des scandales liés au sexe, je suis de nouveau pris de cours par l’actualité. Car voilà qu’un norvégien tout propre sur lui vient de faire sauter une bombe et tiraille tout azimut sur une île qui n’a rien de Woodstock (plutôt Guadalcanal quand on voit le nombre de victimes). Je ne trouve pas « Les psychopathes pour les nuls », et du coup j’en suis réduit à acheter « La Norvège pour les nuls ». Mais ça ne m’aide pas, on dirait un ouvrage dédié aux Bisounours (à croire que depuis les vikings, la Norvège est devenue l’île aux enfants).

 

Bref, plus j’essaye de comprendre ce qui se passe dans le monde, moins ça devient limpide. Surtout quand intervient le scandale des écoutes téléphoniques en Grande Bretagne (un journal qui aurait mis tout le monde sur écoute). C’est ZE sujet de l’actu, mais au fond je sais que ça ne durera pas, et bingo ça ne dure pas. Parce que Tristane Bardon décide de porter plainte contre DSK et puis Nafissatou Diallo s’est enfin exprimée devant les caméras (ou alors ça s’est passé c’était avant le scandale des écoutes téléphoniques, enfin bon quitte à ne rien comprendre, autant en plus se perdre dans les dates, ça rajoute du piment au schmilblick ou plutôt de la confusion, lui qui n’en demandait pas tant). Là, par contre, je n’achète aucun manuel, parce que je sais que ça ne durera qu’à peine deux trois jours (je deviens un expert de l’actu à force).

Bien vu parce qu’il y a les championnats du monde de natation (les Français à en croire les journalistes sont les devenus de vrais cadors, derrière quand même les Etats-Unis, la Chine, le Zimbabwe, la Grèce, le Lichtenstein…), la reprise du championnat de France (avec les millions injectés du Qatar dans le PSG pour acheter notamment Pastore, qui ça ?) et surtout l’info de l’année : le mauvais temps de l’été…

Là, c’est la cata. Vraiment, rien ne va plus. Obligés de bronzer sous les lampes les vacanciers ! Un véritable scandale ! Pire que le Médiator… D’ailleurs, ça passe avant les deux françaises tuées en Argentine dans le JT. Moi, par contre, ça passe après et j’achète « L’Argentine pour les nuls » pour comprendre. Mais ça ne m’aide en pas, tout comme « La Norvège pour les nuls » ne m’a pas aidé à comprendre Anders Behring Breivik (le tueur d’Oslo), et que « La France pour les nuls » ne m’a pas aidé à comprendre Dupont de Ligonnès – toujours introuvable - ou la mort d’Anne Caudal, cette femme enceinte retrouvé calcinée). Enfin bon, je ne vais pas tarder à ne plus rien comprendre à ce qui m’entoure. Surtout quand intervient la partie économique…

 

J’ai beau acheter la triple armada « L’économie pour les nuls », « L’économie pour les très nuls » et « L’économie pour les over nuls » (qui est-ce qui a inventé ça, l’économie ? Et est-ce qu’on était obligé de mettre autant de jargons ?), c’est pire que de lire un bouquin de physique quantique sous l’eau en apnée avec une gastro et après avoir fait cinq nuits blanches d’affilée. Parce qu’entre la crise grecque, les risques de défaut de paiement des Etats-Unis (sans parler de l’Espagne ou de l’Italie), les atermoiements du congrès et du sénat américains, la dégradation de la note américaine par Standard & Poor’s (c’est qui celui-là, un instit ?), la chute des bourses mondiales et des Jean Passédépamure (faudra me le présenter un jour, celui-là), je suis en pleine rupture d’anévrisme.

 

Heureusement (enfin bon, pour la compréhension j’entends) arrivent les émeutes en Angleterre : pillages, incendies, jets de projectiles… Enfin un sujet facile à identifier. Mais pas forcément. D’une part parce qu’on n’est pas en France (tiens, y’aurait donc pas que chez nous qu’y aurait des émeutes dans les banlieues), et d’autre part parce que c’est en Angleterre, land of gentlemen, courtoisie et des je vous en prie, isn’t it ? Alors oui, là je suis tout ébahi, tout perplexe et décontenancé… Et encore, on n’en est qu’à la moitié de l’année… Et encore je n’ai pas parlé de la Syrie, de Berlusconi, des primaires socialistes, de la famine au Soudan et au Kenya, de la dernière d’Harry Potter au cinéma, des accidents ferroviaires (dont celui du train à grande vitesse en Chine), des incidents ayant éclaté à Vancouver après la défaite de l'équipe de hockey locale en finale de la Coupe Stanley, des crashs d’avion (dont le vol Rio-Paris), des braquages de fourgons et autres banques… Alors plus belle la vie ? Tout dépendra des épisodes des six prochains mois. Car comment ne pas penser que l’actualité soit dictée par Hollywood quand on entend tout ça ?


10/08/2011
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Pop corn m'a tuer...

Le film où j’ai le plus pleuré au cinéma, c’est Titanic. Je l’ai vu quatre fois de suite. Je me suis à chaque fois fait avoir alors que pourtant je m’étais promis de ne plus pleurer. Mais rien à faire, c’est comme si j’épluchais des oignons au dessus de mes popcorns pour leur donner plus de goût. D’ailleurs les popcorns, parlons-en…

Dans un cinéma en Lituanie, pendant la projection de Black Swan, un type s’est fait buter par le spectateur assis juste derrière lui juste parce qu'il en avait marre d’entendre l’autre croquer et mâchouiller ses grains de maïs grillés et recouverts de caramel, de sel ou de je ne sais quoi d'autre.

 

Du coup, j’en viens à me dire que le cinéma est parfois dangereux et que je me serais peut-être fait buter si j’avais vu Titanic en Lituanie (à force non pas de grignoter des pop corns, mais plutôt à cause de mes sanglots en voyant Jack dire adieu à Rose dans l’eau glacée de l’Atlantique nord).

Aussi, désormais, quand je vais voir un film triste qui risque de me faire pleurer et ruminer de désespoir (ou bien alors un film à popcorns qui me ferait autant mastiquer qu’une vache devant la projection du bonheur est dans le pré), je prends un somnifère. Certes, je ne vois plus le film (sauf le début, c’est déjà ça), mais au moins je ne risque pas de me faire buter. Sauf si je ronfle, mais dans ce cas-là je mourrai sans m’en apercevoir puisque je me serai fait tirer dessus sans m’en rendre compte. Ce qui revient quasiment au même que de ne pas mourir, car ne pas prendre conscience des choses revient à ne pas les vivre. Si tant est que mourir puisse être considéré comme vivre quelque chose…

 

En attendant, je vais regarder Titanic chez moi pour la 5ème fois, et en me promettant une nouvelle fois de ne pas pleurer. Surtout en mangeant tout plein de popcorns sans risquer de me faire buter !


05/08/2011
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Mon anniversaire dans une piscine

Mes parents sont pleins aux as. Pas des as de pique ou de carreaux, mais plutôt des as d’euros et de dollars. Du coup, chaque année pour mon anniversaire, c’est la surenchère (mon père, c’est un peu comme Coco de Gad Elmaleh, il faut qu’il les éclate tous…). 

Par exemple, l’année dernière, j’ai eu droit rien que pour moi au parc Eurodisney – loué spécialement pour l’occasion - et l’année d’avant à la tour Eiffel (décorée comme un sapin de Noël avec des guirlandes, boules fluorescentes…). Là, pour mes 10 ans, mes parents ont décidé de me réserver une piscine (c’est ma mère qui a eu l’idée suite à son week-end aux Seychelles, elle y a fait un baptême de plongée). Ça peut paraître simple au premier abord, mais connaissant mes parents, je savais que ce serait encore mieux que le parc Eurodisney ou la tour Eiffel.

 

J’ai dû demander les mensurations de chacun mes camarades pour qu’on leur fabrique une tenue sur mesure de plongée. Au début, ils ont trouvé ça un peu bizarre mais une fois sous l’eau ça les a bien fait marrer. Surtout quand les dauphins sont arrivés. Y’en avait un pour chacun.

Comme on ne pouvait pas tous tenir dans la piscine, on se relayait. Certains dans l’eau, d’autres autour du bassin à pêcher des cadeaux flottant en surface (consoles de jeu, baladeurs MP3…).

 

Alors là est arrivé le gâteau d’anniversaire, suspendu à des mini hélicoptères télécommandés et descendant du plafond de la piscine. On a tous fini sur des fauteuils pneumatiques à se gaver pendant que les dauphins nous redressaient chaque fois qu’on se penchait un peu trop et qu’on risquait de tomber.

 

L’année prochaine, je ne sais pas ce que mes parents ont prévu. Peut-être le stade de France avec Johnny pour moi tout seul ou un tour en karting en haut de l’Everest. Sauf que moi, je rêve juste d’un petit repas normal à la maison avec des copains, un gâteau et des ballons que je gonflerais moi-même…


20/07/2011
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Proust dans une tente de camping

J’ai lu toutes les œuvres de Proust au cours d’un été, celui de mes 17 ans. C’était dans un camping près de Perpignan. Un camping deux étoiles (le strict minimum pour lire du Proust). 

 

19 juillet 1952. Il fait chaud. Plus de 35 degrés à l’ombre. Pourtant je ne sors pas de ma tente. Car à peine ai-je commencé à lire A la recherche du temps perdu que je me suis mis à oublier tout le reste. Je l’ai lu d’une traite, en une journée.

Le soir, quand je sors de ma tente, un peu avant minuit, les autres ados de mon âge sont en train de danser et flirter dans la discothèque du camping pendant que leurs parents jouent aux cartes en buvant du pastis. Moi, je mange des restes de sardines à l’huile avec une lampe torche sur le front et du pain de mie dans la main.

 

Le lendemain, je remets ça. Du côté de chez Swann cette fois-ci (le meilleur de Proust selon moi, je l’ai d’ailleurs lu deux fois de suite). Comme la veille, je ne sors pas de ma tente de toute la journée et ce malgré  la chaleur me faisant autant suer que des endives au gruyère placées dans un four réglé sur un thermostat de 220.

Afin de ne point abîmer mes livres de la pléiade (impossible de lire du Proust sur une autre collection, ce serait comme regarder un film de Lelouch sur son téléphone portable), je mets des gants en soie. Cela me donne l’impression de manipuler la Joconde, plus de trente seconde à chaque fois pour tourner les pages et éviter que la moindre goutte de sueur ne leur tombe dessus.

 

24 août. Bientôt la fin des vacances. J’ai fini toute l’œuvre de Proust, étant à présent sérieusement en manque (si je pouvais sniffer des pages broyées de l’auteur, je le ferais).

A force de lire dans ma tente, je suis devenu aussi bronzé que la couleur des pages de la pléiade (n’ayant plus qu’à me faire tatouer des mots sur le corps pour devenir un livre ambulant). De toute façon peu m’importe, ce n’est pas ce qu’on paraît qu’on est, c’est même plutôt l’inverse. D’ailleurs ce n’est pas moi qui le dis, c’est Proust. La preuve : il a pris des femmes pour évoquer ses sentiments alors qu’il a toujours préféré les hommes. Pour ma part, je préfère les sardines en boîte aux madeleines, de même que les tentes de camping aux palaces et écrire assis plutôt qu’allongé. Mais les goûts sont comme le paraître, un conditionnement. C’est ce que je me dis en relisant Du côté de chez Swann pour la troisième fois, mais dans la collection Folio cette fois-ci. Mon côté rebelle ado sans doute…   


29/06/2011
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Espace détente

Ce matin, un type a essayé de gruger dans le métro. Jusque-là rien d’extraordinaire. Sauf qu’il avait une poussette et qu’il a essayé de la faire passer au-dessus des portillons. Bien sûr, il n’y est pas arrivé (c’est haut quand même). Là, je me suis demandé si la politesse consistait à aider la personne ou pas. Je n’ai pas eu le temps de trouver un début de réponse qu’un agent de la RATP est aussitôt arrivé et lui a dit qu’il devait valider son ticket (véridique). L’autre a alors redescendu la poussette et ensuite je ne sais pas ce qu’il s’est passé vu que j’ai pris mon métro.

 

J’ai eu à peine le temps de m’asseoir qu’un clochard est passé pour faire la manche. Il demandait un euro.  Un type assis lui alors a dit qu’il n’avait que 500€. Le clochard lui a aussitôt répondu :

- T’en fais pas, je rends la monnaie !

Voilà la magie du métro, si tant est qu’on puisse appeler ça de la magie. Disons plutôt de la saugrenuité. Ou alors un espace détente. Le temps pour nous d’esquisser un sourire et d’oublier qu’on part au boulot…


17/08/2010
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Le foot anglais

Intéressante l’explication d’un pote anglais sur la déroute des rosbeefs au mondial de foot. Selon lui, les règles ne correspondent plus à l’état d’esprit des britishs et des anglo-saxons de manière générale. Ainsi, quand ils ont inventé le foot – en version original le soccer - celui-ci était plus « tough » (« dur » pour ceux qui ne parleraient pas anglais). Aussi, il correspondait bien à l’état d’esprit des anglais habitués aux bastons de fermeture de pub (là, c’est moi qui extrapole). Or avec l’évolution des règles - on ne peut plus tacler par derrière ni défoncer le crâne d’un adversaire pour dégager le ballon de la tête - et celui du jeu - technicité et tactique - cet état d’esprit guerrier propre aux britishs (le fameux fighting spirit) n’a pu lieu d’être. Autrement dit ce n’est plus ça qui fait gagner des matchs. Il suffit de voir les résultats de l’équipe d’Angleterre depuis 1966 (date à laquelle ils ont remporté leur seule et unique coupe du monde, et c’était chez eux, comme la France) : seulement une demi-finale de coupe du monde (perdue aux penaltys en 1990 contre l’Allemagne future championne du monde) et une demi-finale aux championnats d’Europe de 1996 (si on ne s’intéresse qu’au dernier carré). Bref, du même acabit qu’un pays comme la Suède avec un peu plus de 9 millions d’habitants seulement (sur la même période depuis 1966, elle a atteint une fois une demi-finale de coupe du monde en 1994 et a remporté les championnats d’Europe de 1992).

 

En revanche, c’est une autre histoire si on regarde le rugby. Car là, les rosbeefs sont toujours archi présents, compétitifs et avec un moral d’acier (à l’instar des australiens, irlandais ou néo-zélandais). Il suffit par exemple de voir de Wilkinson tirer les pénalités en 2003 quand ils sont devenus champions du monde, une vraie machine ! Au foot aussi ils ont ce moral d’acier mais la rudesse d’un Wayne Rooney ou d’un Steven Gerrard passerait mieux sur un terrain de rugby. Car du coup ça se bat, mais ça ne conserve pas le ballon (eh oui, pour ça il faudrait un Iniesta ou un Xavi, de l’équipe d’Espagne pour ceux qui ne connaissent pas). Y’avait bien Paul Scholes mais on l’a appelé à la dernière minute – même pas l’entraîneur Fabio Capello d’ailleurs, juste un adjoint - et on lui a laissé juste une heure pour se décider. Pas étonnant dans ce cas qu’il ait refusé (même s’il regrette aujourd’hui).

 

Les anglais sont désormais à un carrefour et commencent sérieusement à remettre en cause leur choix de prendre des sélectionneurs étrangers (juste avant Fabio Capello – italien - c’était Sven-Göran Eriksson le suédois). Surtout que Capello ne parle quasiment pas anglais et qu’il fait tout de l’extérieur. Bref, un vrai consultant ! C’est là la limite des anglais – un pays de commerçants dixit Bonaparte – alors ils font du troc, mais seront-ils prêts pour autant à abandonner leur fighting spirit comme les français ont abandonné – en partie seulement - leur french flair au rugby ?


29/07/2010
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Shampoing et pissotières

La conversation tournait au départ sur la façon de se laver les cheveux. Certaines femmes prennent d’abord leur douche, puis ne se lavent les cheveux qu’ensuite au-dessus de la baignoire (apparemment parce que c’est plus facile de les rincer de cette manière, et puis comme ça on ne se met pas de cheveux dessus sans compter je ne sais quelle autre raison).

 

Ensuite, par plusieurs raccourcis des plus glissants (se laver les cheveux au-dessus de l’évier de la cuisine ce qui permettrait de pouvoir faire la vaisselle en même temps, passer l’aspirateur au-dessus de sa tête pour qu’il n’y ait aucun cheveu qui tombe…), la conversation est parvenue jusqu’aux toilettes douches (ce genre de WC turc où il suffit de mettre une planche sur le sol pour que les toilettes se transforment en douche). C’est là qu’on été évoquées les pissotières. Notamment le fait d’en installer dans les appartements. Sauf que les filles trouvent ça crade. Au point pour les mères de famille de toujours emmener leurs garçons dans les toilettes des femmes (sinon le bambin risque de voir les machins traumatisants de ces messieurs, la plupart ne faisant pas attention selon leurs dires).

 

C’est dans ce genre de discussion qu’on réalise que les pissotières sont un monde inconnu pour les femmes (comme les salons de manucure pour les hommes). Cet alignement de testostérones baissant leur braguette ou retirant leurs boutons pour une minute de soulagement. A l’usine, les uns à la queue leu leu, attendant patiemment leur tour les yeux dans le vide ou tapant la discut pour certains. Là, il y en a toujours un qui n’y arrive pas. Il a beau avoir envie, ça ne vient pas. Sûrement la gêne. A cause notamment de tous ces types autour de lui et auxquels il suffit d’un simple coup d’œil furtif pour voir ce qu’il a dans le slip (pour reprendre l’expression). Alors ça finit par défiler autour de lui, mais lui ne parvient toujours pas à pisser. Pourtant il en a bu des bières, mais voilà, les blocages dépassent parfois les envies (c’est comme en amour). Au point même qu’un type a eu le temps de revenir une seconde fois. Il aperçoit alors l’autre, là, toujours bloqué. Ça le fait marrer d’ailleurs, et il se met à lui donner une petite tape dans le dos « Allez détends-toi, mec, tu vas y arriver… ». Là, comme par magie, ça y est, ça vient. Voilà, il suffisait juste d’une petite tape dans le dos, ce que ne vivra sans doute jamais aucune femme en allant dans des toilettes publiques, tout comme peut-être jamais aucun homme ne se lavera les cheveux au-dessus de la baignoire après avoir pris sa douche…


28/07/2010
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Le jour où je suis devenu un vieux…

Je viens de recevoir un mail d’un type que je n’ai pas revu depuis plus de 20 ans. Il recherche toutes les personnes de la 6ème D (classe dans laquelle j’étais). C’est pour ça qu’il m’a contacté. Il est passé par tous les moyens du net possibles : Facebook, Google, OVS, Copainsdavant, Trombi, Viadeo… Un peu comme si un type de la série « portés disparu » s’était mis à pianoter sur son clavier pour résoudre une énigme. Ou plutôt comme un sauveteur qui se serait mis à rechercher des victimes dans les décombres du passé vu son message (eh oui, le temps s’effondre lui aussi) : Salut, on était en sixième ensemble, je ne sais pas si tu te souviens… J’essaye désespérément de retrouver des anciens camarades… Si tu as des contacts, écris-moi, je voudrais voir qui est encore en vie ;-)

 

Ça fait bizarre de recevoir ce genre de message. Surtout quand vous êtes en train d’avaler un abricot aussi bio qu’un hachis Parmentier de chez Leader Price. J’ai quasiment avalé le noyau en lisant son message. Dans ma tête n’a alors cessé de résonner cette dernière phrase « … je voudrais voir qui est encore en vie ;-) ». Comme si on était à l’article de la mort et qu’il ne nous restait plus que quelques mois pour nous retrouver…

 

Ça a tourné en boucle comme ça un bon bout de temps dans mon ciboulot à la manière d’un vieux vinyle des forbans, jusqu’à ce que d’un coup je prenne conscience que j’étais devenu un vieux. Pas un vieux du genre j’ai plus de dents ou une canne pour pouvoir marcher. Non, juste un vieux comme celui que vos parents invitaient parfois le samedi soir à la maison. Ce genre de vieux avec une moustache qui fumait des gitanes et parlait de politique pendant que vous lisiez Pif gadget dans un coin du salon. Aujourd’hui, il aurait une barbe de trois jours, mangerait bio et parlerait de son séjour solidaire en Bolivie pendant que vous jouez à la wii au milieu du salon cette fois-ci.

 

Oui, ça m’a ramené à la relativité de la l’existence. Car on devient forcément un jour ou l’autre le vieux d’une époque comme on sera toujours le con de quelqu’un. On ne s’en rend jamais vraiment compte tout de suite. C’est juste un jour, comme ça, en évoquant son actrice préférée dont personne n’a jamais entendu parler à la machine à café, en découvrant que son amour d’enfance vient d’entrer dans le Guinness book pour avoir accouché de son 68ème enfant ou en recevant tout simplement un mail visant à retrouver d’anciens camarades pour voir qui est encore en vie ;-)


27/07/2010
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Couples de stars et clubs de foot

Les couples de stars commencent de plus en plus à ressembler à des clubs de foot. Il suffit ainsi de voir la couverture de Voici : « Angelina Jolie veut Johny Depp ». On dirait la une du journal L’Equipe de l’année dernière : « Florentino Perez (le président du Real de Madrid) veut Cristiano Ronaldo (joueur de foot de Manchester) ». Si ce dernier a coûté plus de 90 millions d’euros au club espagnol, on ne sait pas en revanche combien Angelina Jolie est prête à débourser pour le mari de Vanessa Paradis. A moins que cette dernière ne le cède sous forme de prêt (en échange de Brad Pitt ?), ce qui pourrait déboucher plus tard – qui sait ? - sur un achat (d’ailleurs pourquoi ne pas instaurer des périodes de préavis dans les contrats de mariage comme dans les contrats de travail ?).

 

A vrai dire, on ne sait plus vraiment où se situe la vérité dans les couples publics, entre ceux officiels et ceux officieux. C’est un peu comme en politique, on apprend que machin est avec truc, mais qu’en réalité il est avec bidule, parce que truc passe mieux que bidule aux yeux de l’opinion, ce qui permettra alors à machin de se faire élire (et ne parlons pas de chouette, il doit bien en avoir une quelque part…). En fait, tout ça n’est que de la tactique. Ainsi quand on prend untel(le) plutôt qu’un(e) autre, c’est tout simplement parce qu’il ou elle s’inscrit dans les schémas tactiques d’un entraîneur (ou d'un conjoint). Quel est dans ce cas celui d’Angelina Jolie pour qu’elle décide ainsi de jeter son dévolu sur Johnny Depp (comme elle l'avait fait jadis avec Brad Pitt quand il était avec Jennifer Aniston) ? Nul ne le sait... Ou si, peut-être qu'elle a tout bonnement choisi de vendre des maillots comme un club de foot et dans ce cas elle pense que Johnny Depp lui rapportera autant que Cristiano Ronaldo avec le Real de Madrid… 

 

Enfin bon, s’il y a certaines similitudes entre les couples de stars et les clubs de foot, il y aura toujours une différence, à savoir qu’un match de foot on pourra toujours le voir dans un stade, tandis que les ébats d’Angelina Jolie et Johnny Depp…


26/07/2010
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Trop forts ces américains…

 

En Louisiane, depuis la fuite de pétrole, on peut désormais faire des barbecues directement dans le golfe du Mexique (merci BP). Suffit juste d’amener son steak, de le poser sur l’eau et de faire griller une allumette. Bon, en même temps faut éviter de faire ça par grand vent sinon risque de finir comme le steak (et ses voisins aussi au passage).

Après, on peut aussi se faire des œufs au plat, des nouilles sautées ou encore des patates frites (version végétarienne du barbecue). Par contre éviter le poisson (surtout si vous l’avez pêché dans le coin). Mac do a très vite compris le phénomène et vient d’inventer - après les mac-drive - les mer-drive !

Trop forts ces américains…

 

Au Texas, les condamnés à mort ont le choix. Ils peuvent finir pendus, électrocutés ou encore fusillés. Du coup, certains vont jusqu’à demander des choses complètement dingues. Le dernier en date par exemple a demandé à finir avec une cirrhose du foie. Il a dès lors fallu lui apporter 11 bouteilles de rhum, 8 de vodka et 5 de whisky qu’il s’est enfilé cul sec à la suite avant d’en finir. Le plus dur pour les gardes et les témoins n’a pas été de le voir crever à petit feu sous leurs yeux, mais d’essayer de ne pas faire attention à toutes ces insultes qu’il proférait à leur encontre tout en vomissant son dégoût.

Trop forts ces américains...

 

A New York, on a retrouvé un bateau vieux de deux ou trois siècles à Ground Zero sur le chantier de construction du futur World Trade Center. Du coup, certains demandent à ce qu’on le rebaptise Ground Némo !

Trop forts ces américains…

 

En Floride, Apple n'en finit pas de se débattre avec les problèmes de réception de l'iPhone 4. La faute, selon plusieurs tests, à la nouvelle antenne du mobile, une bande métallique qui fait le tour du téléphone, et dont le contact avec les doigts provoquerait une baisse de signal lorsqu'il est tenu d'une certaine manière, et notamment de la main gauche.

En attendant de trouver une solution, la firme propose de le porter en bandoulière, de l’attacher avec un élastique au cadran de sa montre (au risque cependant de finir avec les bras tétanisés, essayez donc de téléphoner avec votre montre pendant ne serait-ce que 5 minutes…), voire carrément de le scotcher à son oreille à chaque fois qu’on téléphone (en même temps, c’est le plus gros fabriquant mondial de rouleaux adhésifs qui leur a soufflé l’idée).

Trop forts ces américains…


19/07/2010
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Agences, expressions et culture

Aujourd’hui, il suffit juste de trouver la bonne agence pour obtenir ce que l’on veut. Centourysme 21 quand on veut trouver un appartement en front de mer. Manglandeur quand on veut trouver un emploi sous le soleil. ADECCON quand on a envie de faire le con ou encore XXXXX quand on a envie de faire l’andouille. C’est simple finalement. Comme un coup de fil dirait la pub, même si aujourd’hui les téléphones n’en ont plus.

D’ailleurs c’est un problème toutes ces expressions qu’on continue d’utiliser alors qu’elles sont devenues désuètes. Comme par exemple « merde ». Au début du siècle, les spectateurs venaient avec des calèches et du coup plus il y avait de monde venant pour un spectacle, plus il y a avait de calèches et donc plus il y avait de merdes. Du coup, on disait « merde » comme pour souhaiter « bonne chance » et ça continue encore aujourd’hui. Or depuis l’apparition de la voiture, il faudrait plutôt dire « pollution » (plus il y a de monde, plus il y a de voitures et donc de pollution). Ou alors « mégots » (plus il y a de monde, plus il y a de gens qui vont fumer dehors et donc plus il y a de mégots sur le trottoir). Voire encore « Ondes » (plus il y a de monde, plus il y a de gens qui téléphonent et donc plus il y a d’ondes qui se baladent). Enfin bref on pourrait continuer comme ça à l’infini, ce qui prouve que le langage fige certaines expressions et qu’il est symptomatique de l’histoire d’un pays pour ne pas dire d’une culture.


16/07/2010
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Du fluore pour mes neurones...

Hier c’était le 14 juillet. Pas de bal, le revolver était vide. C’est ça le problème quand on joue à la roulette russe un jour de fête nationale. Ceci dit, à défaut de voir le feu d’artifice, on le vit. Le comble, c’est que ce sont les pompiers qui sont venus me chercher. J’étais pas beau à voir. Toutes mes idées noires répandues sur le parquet au milieu des bouteilles de Johnny Walker. Je ne sais pas s’ils sont retournés danser à la caserne juste après…

 

Pendant ce temps-là, un autre cowboy vidait ses cartouches lors d’une partie de poker. Faut dire qu’y’avait que des débutants à sa table. Alors il a eu envie de canarder, mais étrangement pas autant que les autres. Du coup ça a tiraillé sec (c’est ça le problème des débutants, donnent tout sans réfléchir). Le pire, c’est que ce sont eux qui l’ont plumé contre toute logique parce que justement ils ont joué sans logique. Voilà, c’est ça le truc, si vous voulez gagner contre plus fort que vous, faites n’importe quoi. Autrement dit essayez de perdre, l’autre ne saura plus comment gagner.

 

Et BP qui continue d’essayer de trouver une solution à la fuite de pétrole… Du coup, la mer ressemble de plus en plus à mon cerveau après une partie de roulette russe. Ou alors à quelqu’un qui viendrait de se faire opérer des yeux et qui mettrait constamment des lunettes de soleil.

 

Tiens, au fait, je vais mieux. Z’ont rebouché les trous de mon cerveau avec du dentifrice. Paraît que le fluore permet d’avoir les idées blanches et qu’il vitamine les neurones. Du coup, je me brosse chaque matin le crâne et les cheveux. Mais je ne me lave pas pour autant les dents avec du shampoing après chaque repas. Non, je mâchouille juste de la coco. Ouais, c’est le meilleur moyen d’avoir les dents blanches. Tout comme manger des carottes est le meilleur moyen de devenir aimable. Enfin ça, c’est surtout si elles sont bios, parce que sinon on est pas aimable naturellement. On fait juste semblant.

 

En tout cas chapeau bas à ceux qui ont défilé sur les champs Elysées lors du 14 juillet sous les bourrasques de vent et les trombes d'eau. Si ça c’est pas de la discipline et de l’abnégation.

Heureusement d’ailleurs qu’on n’a pas encore inventé d’armes en cerf-volant sinon ça aurait été dur de les faire défiler… Eh oui à quand de l’armement durable ? Des mirages à énergie éolienne ? Des grenades bios ? Des chars électriques ? Les guerres seraient plus saines. On mourrait dans du sang propre. Pas comme le mien après une partie de roulette russe. Ceci dit, on ne joue jamais à ça quand on va bien. Au pire, on va se faire plumer au poker par des débutants. Ou alors on mange des carottes bio en espérant que BP trouvera une solution pour colmater la brèche. En attendant, moi je vais me brosser les cheveux …


15/07/2010
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Le vent en poulpe…

Voilà, le mondial c’est fini. Plus que quatre ans à attendre désespérément des bars bondés prêts à exploser au moindre but de son équipe préférée et à puer la bière en rentrant chez soi (forcément, quand ça explose…). Et ce d’autant plus qu’on se retrouve dans un bar espagnol le soir où les espingouins deviennent champions du monde !

 

Pour restituer un peu l’ambiance : il fait chaud, très chaud (c’est le 11 juillet et il y a juste un pauvre ventilo qui tourne aussi vite qu’un manège sous l’eau), la moitié de la place est habillée en rouge (supportant pourtant les bleus à l’écran), un seul type - en vert - est pour les oranges (il a la voix d’un ours polaire qui viendrait de débarquer à Paris après la fonte de la banquise et qui s’avère aussi iconoclaste qu’un livret A dans un PEA), les barmen seraient virés illico presto s’ils postulaient au musée Grévin et il y a autant de place à l’intérieur du bar que dans un RER à Chatelet-les-halles un lundi soir à 18h43 (ou à la FNAC un 24 décembre juste avant que les portes ne ferment). Bref, tout est réuni pour que les atomes se concentrent jusqu’au Big bang final de la 116ème minute. Alors là, comment dire… ça fait boom. Pas le genre de boom avec Sophie marceau qui balance sa mèche – ou plutôt sa frange - de côté en faisant genre je suis rebelle (traduction : j’ai envie de sortir avec toi mais en même temps j’ai aussi envie de jouer ma princesse). Non, plutôt le genre de boom comme dans les dessins animés de Tex Avery où le méchant loup finit carbonisé pendant que Bip bip continue son chemin l’air de rien… Là, en revanche, ce ne sont pas des bip bip qui ont suivi le but d’Iniesta, mais plutôt des Waaaaaaaaa, Oooooohhhhhhh, Ola, Que viva espana et tout plein d’airs faisant réaliser qu’on n’est pas très « chanson » en France (c’est vrai, ça, les espagnols ou même les italiens, il suffit de les mettre à 5 ou 6 et hop c’est parti les chœurs, mais nous, mis à part à la queue le le ou I will survive version 98 qu’on connaît même pas les paroles sauf le fameux la lala la la lalalalalala lala la la… en même temps je n’ai jamais fait de troisième mi-temps de rugby ce qui doit expliquer mon manque d’éducation chansonnière…).

 

Une heure plus tard, la place s’est vidée. Il reste quelques drapeaux rouges et jaunes dont les supporters se servent dans la rue tels des toréadors en face non pas de taureaux mais de voitures klaxonnant à tout va (contents les voisins). La voiture garée juste devant le bar ressemble pour sa part à ces types bourrés en fin de soirée ronflant pendant qu’on les prend en photo avec de la salade sur la tête, des bouteilles vides dans les bras et des inscriptions sur leur buste enroulé de PQ du genre « I want to fuck » ou « Please suck my arsle ». Sauf que là ce sont plutôt des verres vides, des canettes écrasées et autres restes de sandwichs qui trônent sur le toit de la voiture – ainsi que sur le capot – à l’instar du caniveau faisant office de véritable BHV pour « cuitards » de la nuit (pas cool le métier d’éboueur le lendemain d’une coupe du monde).

 

Particulier quand même ces finales de la coupe du monde. Un peu comme les anniversaires ou les jours de l’an. Quelque chose qui fixe le temps. Qui ne se souvient pas de ce qu’il faisait lors des précédentes coupes du monde ? Une espèce de photo qu’on prendrait collectivement tant l’événement est planétaire. C’est peut-être d’ailleurs le seul instant où ça arrive et où plusieurs milliards de personnes regardent la même chose au même moment. Ce n’est pas comme aux JO où mis à part le 100 mètres les regards se dispersent au gré des épreuves. Là, en revanche, l’attention est focalisée sur une soirée et peu importe que votre équipe nationale y soit ou pas. C’est la coupe du monde, c’est la finale, et c’est là que réside sa magie… Tout comme celle du poulpe qui avait une chance sur 356 de donner 8 bons pronostics de suite et qui ne s’est pas trompé (même si certains diront qu’il allait toujours à droite)… Indéniablement, il avait le vent en poulpe !!!


13/07/2010
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