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Maniaque, maniaque

J’aime trop la propreté. Tellement d’ailleurs que parfois je m’arrête de faire le ménage chez moi. Ça me permet d'apprécier encore plus quand je le fais. Il m’arrive même parfois d’attendre un mois ou plus. Alors là, c’est du pur kif. J’ai littéralement les poils qui se dressent sur mes bras quand je passe l’aspi. De même, j’ai des frissons quand je nettoie les vitres (l’impression de nettoyer mon cerveau). Et alors quand je prends la poussière, je la sniffe tellement c’est de la bonne.

 

Pourtant je n’étais pas comme ça avant. C’était même plutôt l’inverse, le genre d’ado bordélique à faire tout l’inverse que ce que sa mère lui disait :

- Range ta chambre !

Alors là je foutais un bazar pas possible histoire de faire genre je suis free. Or c’était juste reculer pour mieux sauter (traduction : se rebeller pour être encore plus dans la norme). Parce qu’avec le temps on s’aplanit comme la ligne d’horizon. Vu que nos parents sont plus là, on finit par tout faire comme eux, et même encore pire. Ça marche aussi à l’envers, on fait tout l’inverse d’eux comme pour mieux encore faire pareil. 

Du coup, aujourd’hui, à la moindre pellicule qui traîne sur mon crâne je passe l’aspi dans mes cheveux, à la moindre goutte de sueur sous mes aisselles je me nettoie ma peau avec de l’eau de javel et à la moindre trace sur mes dents je me passe la poussière sur les ratiches comme si c’était des meubles Louis XVI. Bref, je ne supporte plus aucune trace de quoique ce soit.

 

Le problème, c’est que c’est pareil dehors. Par exemple, je ne peux plus m’empêcher de nettoyer l’appartement d’amis quand je vais chez eux (d’ailleurs je les soupçonne de m’inviter exprès désormais). Idem au boulot (en pleine réunion je me mets à passer la poussière sur le bureau) et ne parlons pas du métro où je me transforme en véritable monsieur propre (mais avec des cheveux).

 

Mon psychanalyste pense que c’est parce que j’ai une phobie du stade anal. Que je refuse ce côté sale de la vie. Pour compenser, il m’a alors conseillé de me « clochardiser » - je reprends ses propos - un certain temps. C’est comme ça que pendant un mois j’ai arrêté de me laver et que je me suis mis à errer dans la rue (avec les mêmes vêtements sur le dos). Ça m’a aidé c’est vrai, mais dans le même temps ça a inversé le problème. Car désormais je n’aime plus que ce qui est sale. Quand je bouffe un sandwich, par exemple, je ne peux plus m’empêcher de le tremper d’abord dans le caniveau. Idem quand je me brosse les dents, je remplace systématiquement le dentifrice par du cirage pour chaussures. Et quand je me lave les cheveux, c’est plutôt avec de l’huile qu’avec du shampoing.

 

En fait, mon problème, ce n’est pas la propreté. Ni la saleté du reste. C’est le fait d’être maniaque. D’être soit Yin, soit Yang et jamais les deux à la fois. Un problème de répartition alors, et de règles aussi. Car apparemment j’en mets dans tout ce que je fais. Du coup mon psychanalyste – toujours le même – m’a conseillé d’alterner de manière aléatoire mes phases de propreté et de saleté. Soit, mais comment je fais, moi, quand il y a un jour férié ?



21/09/2011
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