Nouveau blog de naumasq = http://naumasq.canalblog.com/

Nouveau blog de naumasq = http://naumasq.canalblog.com/

Le vent en poulpe…

Voilà, le mondial c’est fini. Plus que quatre ans à attendre désespérément des bars bondés prêts à exploser au moindre but de son équipe préférée et à puer la bière en rentrant chez soi (forcément, quand ça explose…). Et ce d’autant plus qu’on se retrouve dans un bar espagnol le soir où les espingouins deviennent champions du monde !

 

Pour restituer un peu l’ambiance : il fait chaud, très chaud (c’est le 11 juillet et il y a juste un pauvre ventilo qui tourne aussi vite qu’un manège sous l’eau), la moitié de la place est habillée en rouge (supportant pourtant les bleus à l’écran), un seul type - en vert - est pour les oranges (il a la voix d’un ours polaire qui viendrait de débarquer à Paris après la fonte de la banquise et qui s’avère aussi iconoclaste qu’un livret A dans un PEA), les barmen seraient virés illico presto s’ils postulaient au musée Grévin et il y a autant de place à l’intérieur du bar que dans un RER à Chatelet-les-halles un lundi soir à 18h43 (ou à la FNAC un 24 décembre juste avant que les portes ne ferment). Bref, tout est réuni pour que les atomes se concentrent jusqu’au Big bang final de la 116ème minute. Alors là, comment dire… ça fait boom. Pas le genre de boom avec Sophie marceau qui balance sa mèche – ou plutôt sa frange - de côté en faisant genre je suis rebelle (traduction : j’ai envie de sortir avec toi mais en même temps j’ai aussi envie de jouer ma princesse). Non, plutôt le genre de boom comme dans les dessins animés de Tex Avery où le méchant loup finit carbonisé pendant que Bip bip continue son chemin l’air de rien… Là, en revanche, ce ne sont pas des bip bip qui ont suivi le but d’Iniesta, mais plutôt des Waaaaaaaaa, Oooooohhhhhhh, Ola, Que viva espana et tout plein d’airs faisant réaliser qu’on n’est pas très « chanson » en France (c’est vrai, ça, les espagnols ou même les italiens, il suffit de les mettre à 5 ou 6 et hop c’est parti les chœurs, mais nous, mis à part à la queue le le ou I will survive version 98 qu’on connaît même pas les paroles sauf le fameux la lala la la lalalalalala lala la la… en même temps je n’ai jamais fait de troisième mi-temps de rugby ce qui doit expliquer mon manque d’éducation chansonnière…).

 

Une heure plus tard, la place s’est vidée. Il reste quelques drapeaux rouges et jaunes dont les supporters se servent dans la rue tels des toréadors en face non pas de taureaux mais de voitures klaxonnant à tout va (contents les voisins). La voiture garée juste devant le bar ressemble pour sa part à ces types bourrés en fin de soirée ronflant pendant qu’on les prend en photo avec de la salade sur la tête, des bouteilles vides dans les bras et des inscriptions sur leur buste enroulé de PQ du genre « I want to fuck » ou « Please suck my arsle ». Sauf que là ce sont plutôt des verres vides, des canettes écrasées et autres restes de sandwichs qui trônent sur le toit de la voiture – ainsi que sur le capot – à l’instar du caniveau faisant office de véritable BHV pour « cuitards » de la nuit (pas cool le métier d’éboueur le lendemain d’une coupe du monde).

 

Particulier quand même ces finales de la coupe du monde. Un peu comme les anniversaires ou les jours de l’an. Quelque chose qui fixe le temps. Qui ne se souvient pas de ce qu’il faisait lors des précédentes coupes du monde ? Une espèce de photo qu’on prendrait collectivement tant l’événement est planétaire. C’est peut-être d’ailleurs le seul instant où ça arrive et où plusieurs milliards de personnes regardent la même chose au même moment. Ce n’est pas comme aux JO où mis à part le 100 mètres les regards se dispersent au gré des épreuves. Là, en revanche, l’attention est focalisée sur une soirée et peu importe que votre équipe nationale y soit ou pas. C’est la coupe du monde, c’est la finale, et c’est là que réside sa magie… Tout comme celle du poulpe qui avait une chance sur 356 de donner 8 bons pronostics de suite et qui ne s’est pas trompé (même si certains diront qu’il allait toujours à droite)… Indéniablement, il avait le vent en poulpe !!!



13/07/2010
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 22 autres membres