Shampoing et pissotières
La conversation tournait au départ sur la façon de se laver les cheveux. Certaines femmes prennent d’abord leur douche, puis ne se lavent les cheveux qu’ensuite au-dessus de la baignoire (apparemment parce que c’est plus facile de les rincer de cette manière, et puis comme ça on ne se met pas de cheveux dessus sans compter je ne sais quelle autre raison).
Ensuite, par plusieurs raccourcis des plus glissants (se laver les cheveux au-dessus de l’évier de la cuisine ce qui permettrait de pouvoir faire la vaisselle en même temps, passer l’aspirateur au-dessus de sa tête pour qu’il n’y ait aucun cheveu qui tombe…), la conversation est parvenue jusqu’aux toilettes douches (ce genre de WC turc où il suffit de mettre une planche sur le sol pour que les toilettes se transforment en douche). C’est là qu’on été évoquées les pissotières. Notamment le fait d’en installer dans les appartements. Sauf que les filles trouvent ça crade. Au point pour les mères de famille de toujours emmener leurs garçons dans les toilettes des femmes (sinon le bambin risque de voir les machins traumatisants de ces messieurs, la plupart ne faisant pas attention selon leurs dires).
C’est dans ce genre de discussion qu’on réalise que les pissotières sont un monde inconnu pour les femmes (comme les salons de manucure pour les hommes). Cet alignement de testostérones baissant leur braguette ou retirant leurs boutons pour une minute de soulagement. A l’usine, les uns à la queue leu leu, attendant patiemment leur tour les yeux dans le vide ou tapant la discut pour certains. Là, il y en a toujours un qui n’y arrive pas. Il a beau avoir envie, ça ne vient pas. Sûrement la gêne. A cause notamment de tous ces types autour de lui et auxquels il suffit d’un simple coup d’œil furtif pour voir ce qu’il a dans le slip (pour reprendre l’expression). Alors ça finit par défiler autour de lui, mais lui ne parvient toujours pas à pisser. Pourtant il en a bu des bières, mais voilà, les blocages dépassent parfois les envies (c’est comme en amour). Au point même qu’un type a eu le temps de revenir une seconde fois. Il aperçoit alors l’autre, là, toujours bloqué. Ça le fait marrer d’ailleurs, et il se met à lui donner une petite tape dans le dos « Allez détends-toi, mec, tu vas y arriver… ». Là, comme par magie, ça y est, ça vient. Voilà, il suffisait juste d’une petite tape dans le dos, ce que ne vivra sans doute jamais aucune femme en allant dans des toilettes publiques, tout comme peut-être jamais aucun homme ne se lavera les cheveux au-dessus de la baignoire après avoir pris sa douche…
A découvrir aussi
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 22 autres membres