Tsonga, la Société générale, Facebook et les bonus de DVD
Jo-Wilfried Tsonga a perdu en 4 sets la finale des internationaux de Melbourne, mais ce n'est rien comparé aux 5 milliards que Jérôme Kerviel est censé avoir fait perdre à
Quand la direction a découvert toutes les positions prises par l'ancien trader (à cause d'une simple opération qui est finalement passé au crible du contrôle), ils ont tout de suite cherché à les déboucler (en d'autres termes à les liquider ou les fermer) alors que les bourses avaient fortement chuté (notamment le DAX allemand ayant perdu 600 points entre le début de l'année et le 18 janvier), d'où les 5 milliards de pertes. En même temps, devant l'ampleur des montants engagés, cela aurait peut-être été pire s'ils avaient attendu un moment plus opportun en raison du discrédit de la banque (risque alors d'une vente massive des titres).
La question est de savoir comment Jérôme Kerviel a pu dissimuler tout ça, sachant qu'il y a, comme dans toute banque, des services de contrôle extrêmement pointus. Apparemment, il aurait passé des opérations fictives dans le sens inverse de celles réelles, ce qui aurait permis de les annuler et donc de ne rien voir dans les systèmes internes. Reste le problème des règlements-livraisons : quand on achète ou on vend, il y a bien un moment où il y a un échange réel de titres entre les contreparties (même si, sur les marchés à terme, il n'y a que des appels de marge, c'est-à-dire des règlements en cours de route sur une partie de la transaction jusqu'à sa liquidation finale à échéance). C'est là qu'on évoque des complicités, mais bon, quand on voit la rapidité avec laquelle certains ont déchiffré le code de l'i-phone pour aller vers un autre opérateur, on se dit que tout est possible et que - je m'égare un peu - ça vaudrait parfois mieux de conserver ses données persos en les gravant sur des pierres (granite ou marbre, au choix) comme à l'époque de la civilisation des pharaons (ses papyrus, ses hiéroglyphes, ses sarcophages).
En fait, la vraie question est de savoir si on ne nous prend tout simplement pas pour des cons (cf. article précédent) en essayant de nous faire gober qu'un seul type aurait pu jouer en bourse – et sans que personne ne voit rien - l'équivalent de la capitalisation boursière de la quatrième banque française. Bref, de savoir si tout ça n'est pas qu'une parade pour camoufler l'affaire des « subprimes » dont
Toujours est-il que sur Facebook, les « amis » de Jérôme Keriel se sont évaporés les uns après les autres (Nick Leeson, lui, en 1995 quand il avait fait chuter
La morale de l'histoire, dixit certains, serait de tout simplement « supprimer les bonus » liés aux résultats de l'entreprise, de manière à ne pas s'exposer à ce genre de pratique (car il aurait fait ça pour améliorer les résultats de
PS : Zaza, j'espère que tu as tout bien compris au monde obscur de
PS2 : Patrice, la prochaine fois, j'essayerai de t'expliquer tout ça en alexandrins;-)
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