Nouveau blog de naumasq = http://naumasq.canalblog.com/

Plus de cinq ans que qu'Ingrid Betancourt - ancienne sénatrice et candidate écologiste à l'élection présidentielle colombienne -  est retenue par les FARC. La date précise de son enlèvement est le 23 février 2002, soit 3 jours après celle du sénateur Jorge Gechen Turbay qui avait déclenché la  rupture des négociations du président Andres Pastrana avec la guérilla marxiste et une offensive de la part de l'armée.

A l'époque, Chirac et Jospin annonçaient tout juste leurs candidatures aux élections présidentielles, Daniel Pearl était décapité au Pakistan, George W. Bush, en présence du président pakistanais Pervez Musharraf, annonçait qu'il emploierait tous les moyens « nécessaires » pour empêcher l'Irak de se doter d'« armes de destruction massive », le franc français cessait officiellement d'avoir cours comme monnaie nationale au bénéfice de l'euro, le procès de Slobodan Milošević pour « crimes de guerres » et de « crimes contre l'humanité » s'ouvrait à La Haye, quasiment en même temps que celui de Patrice Allègre à Toulouse (pendant, ce temps-là, dans l'Affaire Elf, le juge Renaud Van Ruymbeke annonçait aux parties concernées la réouverture prochaine de l'instruction pour « abus de biens sociaux et abus de confiance »), le TGI de Paris rejetait une demande d'interdiction, formulée par l'Agrif, contre l'affiche du film Amen de Costa-Gavras (représentant une superposition de la croix chrétienne et de la croix gammée)… ça en dit long sur la durée de détention…

Je ne sais pas si vous êtes déjà allés dans la jungle mais personnellement au bout de 4 jours, c'est déjà l'horreur : chaleur, soleil, humidité, moustiques, bêtes en tous genres… (bref, que du bonheur). A ce sujet, il faut absolument lire le passage du livre de Mike Horn (latitude zéro) quand il raconte sa traversée de la jungle du Brésil à l'Equateur (en passant par la Colombie). On comprend alors mieux ce que peuvent endurer les otages…. Surtout que ce n'est pas prêt de se terminer, entre les FARC d'un côté - dont la médiatisation d'Ingrid Betancourt sert les intérêts - et de l'autre un président - dont le père a été tué par la guerilla - qui semble en faire une affaire personnelle…